Comme dans la plupart des villages du Sud de l’Oise, les Thiverniens ont utilisé la pierre pour leur habitat mais aussi pour construire les bâtiments civils (lavoir, mairie, entrepôts agricoles…) ainsi que religieux (église Saint-Leufroy, chapelles funéraires, croix et Calvaire) comme en témoignent ses murs anciens.
Des fouilles archéologiques ont mis au jour d’importants vestiges gallo-romains : « En 1962, apparut un monument important, enterré, en grand appareil d’allure tout à fait méditerranéenne, avec une niche à encadrement sculpté en forme de fenêtre grecque et au même endroit on découvrit une villa urbaine avec galerie à colonnade de 70 mètres et un bassin piscine monumental à larges marches de pierre. La même année, quelques centaines de mètres plus au sud, on découvrit des ateliers de tailleurs de pierre gallo-romains avec sépulture à incinération du Ie siècle ». Texte extrait des rapports de fouilles archéologiques faites à Thiverny par Pierre Durvin, Président de la Société archéologique, historique et géographique de Creil.
Les carrières de Thiverny ont été exploitées intensivement dès le XVIIe siècle afin d’alimenter les chantiers parisiens et versaillais, tout comme celles des communes voisines (Saint-Leu d’Esserent et Saint-Maximin). Au XIXe siècle, avec le développement de l’industrialisation, le travail des carriers s’est davantage professionnalisé jusqu’à la moitié du XXe siècle. Les carrières souterraines de Thiverny, dont l’accès se faisait par bouche de cavage, c’est-à-dire directement à flanc de coteau, ont donné un matériau de grande qualité, très dur, connu sous le nom de liais. Les carrières ont ensuite été transformées en abris anti-aérien lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis en champignonnières. Des carrières souterraines sont encore visibles en se promenant sur le chemin de randonnée longeant le parc de la Maladrerie, en remontant vers le plateau agricole. Néanmoins, il est interdit de pénétrer dans ces excavations désormais inexploitées car les risques de chutes de pierre sont réels comme dans toutes les carrières souterraines abandonnées présentes sur notre territoire.