La pierre a donné ses lettres de noblesse à la commune de Saint-Maximin et retrace des pans entiers de son histoire et, en deux mille ans, a complètement transformé le paysage de la commune. À l’époque gallo-romaine, les carrières étaient déjà en activité sur la rive gauche de l’Oise, cours d’eau qui permit la diffusion des roches calcaires dans tout le nord de la France, et même dans les pays limitrophes. Des grands chantiers sous Louis XIV aux travaux gigantesques dirigés par le baron Haussmann, la pierre a été un pivot de la richesse de Saint-Maximin. L’introduction du chemin de fer au milieu du XIXe siècle renforça son exploitation. Cette pierre de très bonne qualité était alors plus facilement transportable jusqu’aux imposants chantiers haussmanniens.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les carrières jouèrent un rôle important : tandis que certaines étaient occupées à des fins militaires, d’autres accueillaient la population pour les protéger des tourments du conflit, telle que la carrière souterraine Parrain, reconvertie aujourd’hui en lieux de visite afin de faire connaître au plus grand nombre le patrimoine carrier du sud de l’Oise. En 1944, la commune fut détruite à plus de 90%. Néanmoins, quelques monuments ont échappé au sort des bombardiers, tels que le château Civet ou l’actuelle Maison de la pierre. Fin XIXe début XXe siècle, certaines carrières souterraines furent finalement récupérées par les champignonnistes qui y cultivèrent les fameux champignons de Paris jusqu’à la fin du XXe siècle. Aujourd’hui, sur les huit carrières encore en activité que comptent l’Oise, cinq se trouvent à Saint-Maximin.
Les pierres ainsi exploitées depuis vingt siècles ont servi à la construction et la restauration de très nombreux édifices de grand renom tels que le Palais de l’Elysée, la Cathédrale d’Amiens, l’Assemblée Nationale, le Grands Palais, le Pont Neuf, la Sorbonne, le Palais du Louvre, l’université de Stanford aux Etats-Unis, les châteaux de Versailles, de Vincennes, de Chantilly et tant d’autres encore…