Montataire, nom dérivé du latin « Mons ad theram » signifiant le mont près du Thérain, dispose d’une grande richesse historique. Des fouilles réalisées au XIXe siècle ont mis à jour des sarcophages mérovingiens datant du Xe siècle visibles près de la fontaine du Jubilé, autre monument érigé bien plus tard en 1897 en l’honneur de la reine Victoria. La ville abrite une maison troglodytique célèbre autrefois habitée par Pierre l’Ermite peu de temps avant son départ en croisade.
Un château datant du XIIe siècle a réussi à traverser le temps et offre une vue plongeante sur le passé industriel de la ville. Au cours des XIXe et XXe siècles, Montataire a été une ville ouvrière très animée qui a subi de plein fouet la crise industrielle.
La pierre est aussi étroitement liée à son histoire. D’anciennes carrières abandonnées ou toujours en activité sont encore présentes dans les parties hautes de la ville. L’un des plus grands sites à ciel ouvert se situe au-dessus du hameau de Magenta. Il appartient désormais au groupe Lecieux, qui exploite la pierre dans cette vaste carrière à ciel ouvert s’étendant aussi en grande partie sur les hauteurs de Saint-Vaast-lès-Mello.
A la fin du XIXe siècle, on dénombrait trente-cinq carriers, onze charretiers, quatre scieurs et un terrassier, français ou belges qui travaillaient pour onze propriétaires de carrières. Au XXe siècle, certaines carrières furent reconverties en champignonnières. La famille Spinelli cultiva les champignons de Paris dans deux carrières souterraines de Montataire. L’exploitation ferma définitivement ses portes au début du XXIe siècle.